Et si la Bolivie, c’était un peu l’Inde de l’Amérique du sud ?

Publié le par A&S

Vendredi 2 octobre

  

Ouh la la la la… journée inoubliable aujourd’hui aussi, mais pas pour de merveilleuses raisons ! On est enfin arrivés à Potosi, après une bonne journée de bus, on en peut franc plus, on espère qu’on va dormir cette nuit histoire d’arriver à récupérer..

 

Bref, ce soir  je pense à l’Inde.. On a renoué avec les nuits bruyantes, hier on pensait que tout irait bien, et bien non, les trois bars qui se courent après à Uyuni avaient décidé de mettre la musique à fond, résultat la nuit n’a pas été aussi réparatrice que promis. Et finalement, depuis qu’on est en Bolivie on ne dort pas très bien, et ça ne nous était arrivé qu’en Inde, bref bref.

 

Donc aujourd’hui, notre programme était notre trajet Uyuni – Potosi, 200 km en 6 heures annoncées à bord d’une compagnie recommandée par Emilio notre chauffeur, ça s’annonçait bien couleur locale, mais ça s’annonçait bien.

 

Bon, le bus arrive, mais pas siglé Emperador comme prévu, enfin bon ils installent nos bagages sur le toit et nous disent de monter dans celui là, c’est donc parti. Je vous laisse imaginer l’état du bus, Arnaud a nettoyé les vitres dedans-dehors histoire qu’on profite un peu du paysage, bref un petit coup de lingette n’a pas été de trop sur les sièges, enfin bon on avait des places assises, on est partis.

 

Oui, mais.. on n’avait pas pensé que les routes ici ne sont pas goudronnées.. Vous avez déjà fait 6 heures de bus sur des pistes, en altitude ? Oui, mais… la fille de l’agence nous avait dit que le bus était direct et que sa compagnie ne s’arrêtait pas toutes les 5 minutes pour prendre des gens au bord des routes… Vous avez déjà pêché par naiveté et cru un bolivien ? On s’est donc arrêtés au beau milieu de nulle part et on a chargé des pauvres gens encore et encore, jusqu’à ce que tout le couloir soit encombré, que maman et moi aient des petites sur les genoux.. Outre l’entassement, vous imaginez l’odeur de ces gens qui n’ont ni eau ni électricité, qu’on prend au milieu de nulle part et qu’on redépose 2h après, toujours au beau milieu de nulle part ? Et outre la surpopulation, si on en revient aux routes non goudronnées, vous imaginez la poussière et la chaleur là dedans ? Donc soit tu ouvres ta fenêtre et tu ne respires que de la poussière, soit tu décides d’essayer de respirer normalement mais tu suffoques… Et tout ça sur fond de musique bolivienne, à fond, bref on a renoué avec les voyages très très durs.. Et encore en Inde on pouvait demander à aller faire pipi. Ici ils n’étaient pas sympas, ils ne voulaient pas s’arrêter, ah, vive le tourisme !

 

Et tout ça n’est pas fini.. Parce qu’évidemment on est tombés en panne ! On a frisé la correctionnelle deux ou trois fois, et puis finalement, le bus s’est arrêté. Pas loin de Potosi, et sur les seuls 20 derniers kilomètres goudronnés, mais quand même, on est tombés en rade, à 4000, en plein cagnard.. Sur le coup évidemment on n’a pas eu le droit de sortir, mais finalement, on est tous descendus. Les nanas avec leurs jupes, leurs jupons et leurs chapeaux, les enfants et leurs survêtements bien sales et les quelques touristes. Comme ça durait, certains d’entre nous ont pris d’autres bus qui passaient. Mais nous on était coincés, nos sacs étaient empaquetés sur le toit.. Au bout d’un moment Arnaud a pris le taureau par les cornes, il est monté sur le toit, nous a trouvé nos sacs, nous les a descendus, et on s’est retrouvés tous les quatre sur l’asphalte, avec nos sacs.

 

Bref, prochaine étape : le stop ! Et là, on a été hyper chanceux, on est tombés sur un pépé qui conduisait une jeep, il nous a pris sans soucis.. On a un peu couru histoire de squeezer les locaux qui voulaient eux aussi monter dans la voiture, on s’est imposés, on est montés, tout heureux. Bon, pour la petite histoire, le bus a fini par nous rattraper et nous doubler, ils ont finalement dû arriver à réparer cette panne.. En tout cas dans la jeep on a bien rigolé, il conduisait à 2 à l’heure en pleine gauche, mais on était tellement fiers d’être là-dedans !

Publié dans Bolivie

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