Coup de cœur pour Buenos Aires

Le 8 et 9 novembre :

Nouveaux carnets, changement de pays, et oui, on est en Argentine, dernière étape du voyage.. ça fait drôle d’écrire ça mais c’est bien vrai, il ne nous reste plus que deux coupons de vols dans notre pochette qui en était auparavant remplie, ouh là là ça commence à sentir la fin. Enfin bon il nous reste plus d’un mois de vadrouille, on est donc pas au bout du chemin, il nous reste de la route et des surprises surement, tant mieux.

En tout cas question surprises on est assez gâtés depuis deux jours, on croise les doigts très fort pour que ça continue !

Hier matin, départ de Lima pour Buenos Aires. Hernan s’est levé aux aurores pour nous emmener à l’aéroport, en faisant un détour par le centre ville de Lima, afin qu’on reparte en ayant vu les quartiers historiques. Gentillesse quand tu nous tiens, on a beaucoup apprécié cette ballade. Il nous a expliqué que le centre avait été déserté pour cause d’insécurité, résultat les bâtiments sont plutôt à l’abandon et la vie sociale et économique se concentre dans d’autres quartiers, dommage, quelques immeubles valent vraiment le détour !

Bon vol sur Lan jusqu’à Buenos Aires ensuite. Le décalage horaire change, il n’y a plus que 4h de différence avec la France, au lieu de 6 auparavant, résultat on est arrivés avec la nuit chez Jean-Pascal et Romina, clients de mon père à Lyon, merci papa !

Ils nous attendaient dans leur superbe appart en travaux actuellement, délicieux et copieux apéro préparé et verres de vin rouge à volonté, ah, l’Argentine a l’air de ressembler beaucoup plus à l’Europe.. Normal, c’est peuplé de colons européens, beaucoup d’espagnols, d’italiens, de portugais, de turcs, de polonais apparemment.. En tout cas influence italienne certaine, on a vu sur le chemin de l’aéroport une multitude de bars à pizzas, pâtes, des magasins de glaces artisanales, bref tout fait envie je crois qu’on va aimer le pays !

On est super bien installés, dans un immeuble qui doit avoir une centaine d’années, et qu’ils sont en train de rénover façon loft bien moderne, ça va être magnifique. Ambiance entre design et maison de famille, on aime beaucoup, et leur couette en plume d’oie nous a fait dormir comme des bébés, ah, vive le confort quand même ! Ils ont même fait construire une piscine sur le toit, bref une fois fini ça va être une des adresses chics de Buenos Aires, c’est déjà très beau, même en travaux, donc il va falloir revenir pour voir ça fini !! En tout cas ça fait réfléchir car les prix défient toute concurrence ici, ça vaut une bouchée de pain, c’est hallucinant, alors qu’on est à San Telmo, un des quartiers les plus branchouilles du moment.   

Voilà voilà, on a bien de la chance d’être là et on apprécie. On rentre d’une ballade qu’on a beaucoup appréciée, cette ville a un charme fou, on s’y est senti très bien. On est resté dans le quartier de San Telmo, qui autrefois fût le quartier dans lequel les émigrants s’installaient quand ils arrivaient. C’est là qu’est né le tango, une danse « inventée » par les travailleurs, « mâles » pour la plupart, qui usaient de cette danse pour séduire les prostituées en tout genre. Le quartier a ensuite été abandonné par les familles qui y étaient installées pour cause de fièvre jaune. Il a été ré-investi aujourd’hui par les bobos portenos (les habitants de Buenos Aires s’appelent ainsi), et les rues ont un charme fou !

On se croirait tantôt dans les beaux quartiers parisiens, avec des façades extraordinaires, tantôt à Madrid pour la multitude de bars d’époque, tout en bois, où les jeunes comme les vieux sont attablés, tantôt à Rome car il y a des pizzérias et des glaciers de partout, tantôt même en Afrique car le quartier a longtemps été un lieu où les esclaves noirs vivaient, résultat aujourd’hui les musiques et danses africaines sont hyper en vogue dans le quartier !

Bref, beaucoup de charme, des boutiques d’antiquaires, des designers, des terrasses de café, des patios pavés de tomettes qui forment une succession de cours intérieures, des « casas chorizo », ou maisons-chorizo, qui ont ce nom là car elles ont été construites tout en longueur, une propreté toute relative aux villes du sud et le sentiment de se plaire déjà dans cette ville que nous ne connaissons pourtant pas encore.

On en verra plus demain, en attendant un bon repas nous tend les bras, poisson cette fois, avec du bon vin ainsi qu’un apéro fait d’empanadas de poisson, vive la douceur de vivre !