Sucre, ou l’histoire de la Bolivie

Publié le par A&S

Mardi 6 et Mercredi 7 octobre


Question à 10 000 euros : quelle est la capitale de la Bolivie ? Bon, on va vous donner la réponse, et bien non, ce n’est pas La Paz, mais bien Sucre. Enfin bon, c’est une histoire un peu compliquée, Sucre a toujours été la capitale, mais il y a 100 ans ils ont perdu une guerre civile au profit de La Paz, résultat La Paz est le siège du gouvernement et du législatif, et Sucre a gardé le titre de capitale officielle, ainsi que le siège du pouvoir judiciaire.

 

Bref, tout ça pour dire qu’on est dans une ville chargée d’histoire, et qu’on a appris pas mal de choses sur l’histoire de l’Amérique Latine ces deux derniers jours. En résumé, les Espagnols se sont fait mettre dehors pendant les guerres d’indépendance du début du XIXe siecle, un peu partout sur le continent sud américain. Cependant, en Bolivie, les locaux se sont moins soulevés contre les Espagnols que contre la royauté. Résultat ils ont formé une république (plus ou moins démocratique ça va dépendre des époques), en intégrant les espagnols républicains qui ont souhaité rester. Et aujourd’hui ils ont plutôt des relations harmonieuses avec l’Espagne. Certes ils ont été colonisés, christianisés, dépouillés de leurs richesses comme à Potosi où la mine d’argent n’a profité qu’aux Espagnols, mais les révoltes d’indépendance se sont plutôt formées contre la royauté.

 

Sinon, au niveau politique, la Bolivie est alliée à l’Argentine, voire au Pérou. Par contre, les Boliviens ne peuvent pas souffrir le Chili, qui leur a piqué l’accès à la mer. Et aujourd’hui c’est Evo Morales le président, un indien ex cultivateur de coca, soutenu par les habitants de l’Altiplano mais beaucoup moins par les citadins. Les élections présidentielles auront lieu en décembre cette année, affaire à suivre.

 

Outre ces enseignements, on s’est bien promenés dans la ville et on a visité des églises et des couvents. Très beaux, couverts de feuilles d’or. Aujourd’hui on est montés sur le toit de l’église de la Merced, Arnaud a évidemment fait sonner les cloches.. Hier on a visité un monastère franciscain, encore habité par 15 frères, avec de très beaux patios, tout fleuris, et évidemment des richesses insoupçonnées !

 

Sinon hier on a bu un café assez sympathique en terrasse, avant qu’il ne se mette à venter et à tonner, on a pas mal eu froid, on était habillés tranquilles en short mais le temps a rapidement changé. Ici ils produisent du café, mais bon leurs expresso ne sont pas encore tout à fait à notre goût. Enfin c’est quand même plus agréable que le Nescafé qu’on boit depuis qu’on est partis. En tout cas le matin ils nous servent le café d’une façon inédite : on a un petit pot empli de café liquide concentré et froid, et à côté un grand pot d’eau bouillante, à nous de faire le mélange. Et ça va, c’est pas si mal !

 

Ah oui, niveau culinaire hier midi on a donné dans le local. Il n’y avait pas grand-chose sur le chemin, on a donc fini dans un petit resto empli de gens du coin. Menu du jour à 10 bolivianos (1 euro) : une soupe d’avoine, du riz avec du foie, une banane et un jus de fruit ! Bon, très économique, on ne peut pas dire. Propre aussi. Par contre pour le goût c’était assez moyen, enfin bon les hommes ont mangé sans soucis ! Sinon on a trouvé un resto un peu moins local, mais très bon, menu à 30 bolivianos, c’est quand même raisonnable. C’est certes très long, mais aujourd’hui mon premier Martini Blanc depuis 6 mois m’a bien aidée à patienter !!!!!!!! la classe !!!!!!!! On y mange des spaghettis avec de bonnes sauces, des crêpes, ça fait du bien.

 

Voili voilou. Etre touriste ici se révèle quand même être un peu compliqué… Pas mal de pollution, leurs bus puent c’est une horreur, un débit internet ultra lent – résultat on ne peut pas télécharger la centaine de photos qu’on aimerait vous faire partager – et un rapport avec certains assez compliqué : additions fausses, surprises désagréables sur les prix qui changent sans qu’on soit prévenus, bref c’est dépaysant mais un peu dur. Enfin bon, on trace quand même notre chemin, et on rencontre des gens très intéressants, comme notre guide de la Casa de la Libertad qui a été parfaite.  

 

Demain, on repart sur la route, nos sacs à dos bien chargés de cadeaux.. On a carrément commencé les achats, c’est top ! Direction La Paz, mais cette fois en avion, entre 14h de route et 45 minutes d’avion, les parents n’ont pas hésité !

Publié dans Bolivie

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